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La concentration des acteurs du monde agricole doit s’amplifier, selon InVivo

Thierry Blandinières, directeur général d’InVivo, s'est exprimé le 17 décembre 2025 devant 1700 personnes à l'occasion du congrès du groupe. 163 coopératives sont adhérentes à InVivo.

Pour avoir plus de poids face à la grande distribution notamment, Thierry Blandinières, directeur général d’InVivo, plaide pour aller « plus loin » dans la concentration des acteurs du monde agricole et agroalimentaire.

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Pour que le monde agricole parvienne à garder de la valeur ajoutée face à la grande distribution, Thierry Blandinières, directeur général d’InVivo, n’est « pas sûr que les lois Egalim soient la solution », a-t-il déclaré lors du congrès de l’union de coopératives, le 17 décembre 2025. D’autant plus que la concentration des GMS « s’accélère », comme en témoigne l’annonce récente du rapprochement entre Intermarché et Auchan. « Ce qui fonctionne, c’est l’organisation des rapports de force », assure-t-il.

« Face à une grande distribution concentrée, la solution c’est que l’amont agroalimentaire et agricole doit se concentrer », affirme-t-il. Et s’il note de nombreuses initiatives en ce sens dans le monde coopératif, il juge qu’il faut « aller plus loin et plus fort et favoriser tous les projets de concentration en France et au niveau européen ».

Selon lui, l’objectif est « d’avoir une taille critique » et ainsi de pouvoir « capter et garder la valeur ajoutée » plutôt que de la laisser à la grande distribution. Parmi les grands rapprochements ces derniers mois, on peut citer Agrial et Terrena, Euralis et Maïsadour, ou encore Terres du Sud et Vivadour. InVivo a, de son côté, racheté le Groupe Soufflet en décembre 2021.

Agrandissement de la taille des fermes

Autre enjeu : celui de la concentration des exploitations agricoles en elles-mêmes. L’augmentation de la taille des fermes est « un sujet sensible, mais c’est aussi la solution » pour garder la main sur le revenu agricole, juge Thierry Blandinières. La concentration est d’ailleurs l’une des pistes évoquées dans l’étude « Résilience agricole » à l’horizon de 2050, menée par InVivo, le Crédit Agricole, Sofiprotéol et Unigrains.

Ses grandes lignes ont été dévoilées le 11 décembre 2025. Elle a vocation à être un « socle commun » pour l’agriculture française, explique Thierry Blandinières. « C’est une étude politique qui va falloir s’approprier. Il va falloir porter collectivement cette vision de la ferme France 2050 : c’est une feuille de route pour le futur ministre de l’Agriculture. »

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